Le Roc de la Vache, une randonnée à tutoyer les sommets mythiques du Val d’Anniviers

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L’itinéraire du jour nous emmène au Roc de la Vache, un rocher situé à une altitude de 2581 mètres qui surplombe le village de Zinal, dans le Val d’Anniviers. Il offre non seulement une vue spectaculaire à 360° sur le majestueux Besso, le glacier de Moming ou sur la vallée en contrebas, mais nous laisse également ébahis devant la beauté des sommets de plus de 4000 mètres formant la mythique Couronne Impériale. D’une longueur d’environ 13 kilomètres, ce parcours propose un dénivelé de plus de 900 mètres et intéressera principalement les randonneurs d’un niveau avancé.

À l’aube d’un matin d’automne, nous empruntons la route nous emmenant au village de Zinal, point de départ de notre randonnée. Dans la vallée du Rhône, une légère brume berce la ville de Sierre encore endormie. Le jour se lève progressivement durant le trajet et les premières lueurs du soleil éclairant les cimes de l’Obergabelhorn et du Zinalrothorn nous invitent à freiner notre allure afin d’immortaliser ce moment magique. Une fois passée cette entrée en matière pleine de promesses, nous arrivons à Zinal et laissons notre voiture dans le parking jouxtant les Plats de la Lée. Après avoir passé en revue les dernières informations nécessaires concernant le parcours et avoir contrôlé notre matériel, nous débutons cette randonnée avec beaucoup d’enthousiasme pour une durée d’environ 5 heures.



À peine nous nous sommes mis en mouvement que l’itinéraire du jour nous sert son plat de résistance : une ascension longue de 5 kilomètres et 900 mètres à gravir, soit la totalité du dénivelé à effectuer d’une seule traite.

Le chemin emprunté est certes raide mais dénué de difficulté. La vue qu’il offre nous fait vite oublier les efforts consentis. En contrebas, le village de Zinal s’éloigne progressivement. Plus loin, nous apercevons même une famille de chamois se mouvant avec une agilité déconcertante dans les contreforts du Roc de la Vache, but de notre randonnée.



Sur le haut de notre ascension, la pente s’adoucit, et nous voyons apparaître au loin la silhouette rectangulaire de la cabane de Tracuit (3256m), sise au pied du Bishorn (4151m) et de l’imposant Weisshorn (4506m). Puis, un regard jeté vers la droite nous fait prendre conscience que le plus dur est passé et que la croix, solidement harnachée au sommet du Roc de la Vache, n’est plus qu’à une centaine de mètres.



Nous voilà enfin arrivé au sommet du Roc de la Vache à 2581 mètres. Le vue panoramique à 360° est à couper le souffle. Un coup d’oeil vertigineux sur Zinal en contrebas nous fait d’autant plus apprécier les efforts fournis. Devant nous, trône fièrement le Besso (3668) bordé sur sa droite par le glacier de Moming. Nous apercevons également le front du glacier de Zinal, d’où prend naissance la Navisence. Le contraste entre son côté minéral tapissé de débris rocheux et les couleurs flamboyantes des mélèzes est du plus bel effet. Sur notre droite, de hauts sommets jouent à cache-cache avec les nuages. Nous avons tout juste le temps d’admirer le Grand Cornier (3961m) mais manquons malheureusement de pouvoir observer la partie sommitale de la Dent Blanche, culminant à 4537 mètres.



Nous nous armons donc de patience pour que se survienne l’éclaircie préalablement annoncée. Toutefois, comme c’est souvent le cas en montagne, la météo décida d’en faire autrement. La couverture nuageuse se faisant de plus en plus dense, nous décidons de reprendre notre route et descendons jusqu’au Lac d’Arpitettaz.



Après une pause bien méritée, nous poursuivons notre descente en longeant une ancienne moraine formée, il y a longtemps, par le retrait du glacier. Une fois encore, les couleurs automnales confèrent à ce lieu quelque chose de spécial et de très beau. Quelques dizaines de mètres plus loin, notre chemin croise celui menant au Pas du Chasseur, une autre variante pour rejoindre Zinal. Il s’agit toutefois d’une alternative compliquée car elle propose un passage dans des rochers où l’aide de chaînes fixes est nécessaire.



Un kilomètre plus loin, nous rejoignons le fond du vallon, là où les eaux du torrent de l’Arpitettaz confluent avec celles de la Navisence. Deux passerelles nous permettent ensuite de rejoindre la rive gauche de la rivière. Une route carrossable nous ramène finalement en direction de Zinal où nous concluons notre épopée par la traversée des Plats de la Lée.